Vous voulez devenir couvreur, que ce soit pour une orientation scolaire ou une reconversion couvreur adulte ?
Vous trouverez sur cette page toutes les informations nécessaires, et bien plus, pour vous faire une idée juste du métier !
En quoi consiste le métier de couvreur ?
Le couvreur est l’artisan spécialisé dans la couverture des toits. Venant compléter le travail du charpentier qui ne s’occupe que de la partie structurelle, le couvreur réalise la pose de l’isolation thermique du toit, des équipements solaires et des fenêtres de toit, mais surtout de la couverture, qu’elle soit en tuiles, ardoises ou métal comme le cuivre, le zinc, l’aluminium ou l’acier.
Autant appelé pour son travail en neuf qu’en rénovation ou restauration, le métier de couvreur est un travail traditionnel qui a su s’adapter aux techniques les plus modernes pour répondre au mieux à la demande.
Les couvreurs sont donc amenés à travailler tant sur des monuments anciens ou historiques, que sur des bâtiments neufs.
Intervenant dans la catégorie du gros œuvre, cet artisan ou employé du BTP assure l’étanchéité à l’eau des ouvrages sur lesquels il intervient. L’ouvrier sera envoyé, après une étude de poste couvreur, sur un chantier correspondant à ses compétences.
Il doit s’assurer de la bonne évacuation des eaux de pluie dans les chéneaux et les gouttières.
Des techniques particulières d’étanchéité doivent être mises en places autour de certains points particuliers, comme les fenêtres de toit, les cheminées, les lucarnes ou les angles.
Le métier de couvreur : les nouveautés
Le métier de couvreur, au gré de l’avancée des innovations technologiques, évolue peu à peu. Alors qu’il garde l’image de garant d’un métier de tradition, le couvreur d’aujourd’hui sait également utiliser et installer les techniques et équipements les plus modernes.
Le solaire et les bardages photovoltaïques, les écrans de sous toiture et les isolations du toit par-dessus la charpente se développent et obligent à suivre une évolution permanente.
Condition d’exercice, difficultés et risques du métier
Travaillant à l’année sur les toits, le couvreur dispose d’une vue exceptionnelle sur les alentours, mais est exposé hiver comme été aux intempéries. Il doit donc se méfier des insolations lors des canicules, et des surfaces rendues glissantes par la pluie en hiver.
Le risque de chute est bien sûr l’un des principaux dangers pour les couvreurs. C’est la raison pour laquelle les conditions de sécurité réglementaires et les consignes spécifiques doivent être scrupuleusement respectées.
L’utilisation des EPI (Équipement de protection individuelle), de cordes, de freins de chutes, de filets, et autres rambardes est à la base du métier de couvreur.
Travaillant avec divers outillages dans des conditions parfois malaisées, il doit prêter aussi une grande attention sur ce point pour ne pas se blesser. Les matériaux qu’un couvreur travaille peuvent aussi présenter des bords tranchant à la découpe, que ce soit la tuile, l’ardoise, le chaume ou le métal.
Souvent dans l’inconfort, obligé de travailler à genou ou en extension, un couvreur doit obligatoirement maintenir une bonne santé pour exercer son activité.
Le travail se fait en équipe, parfois en même temps que d’autres corps de métiers sur le même chantier. Toutefois sa position en hauteur fait que le couvreur n’a que peu de contact avec les autres constructeurs.
Les chantiers se succédant à des endroits éloignés les uns des autres, le métier exige de la mobilité. Il n’est pas rare que le couvreur doive faire de nombreux kilomètres pour se rendre sur son lieu de travail.
- Le couvreur est amené à travailler dans des entreprises de BTP, souvent artisanales.
- Une autre possibilité est qu’il s’installe à son compte en temps qu’artisan.
Comme vous pouvez le constater, c’est un métier aux conditions difficiles, et vous souhaitez vous reconvertir pour devenir couvreur à 50 ans il vous faudra bénéficier d’une excellente condition physique.
Quelle est la différence entre un couvreur et un zingueur ?
Le métier zingueur est une spécialisation de celui de couvreur.
Son rôle est de recouvrir la charpente pour assurer l’étanchéité, comme le ferait tout couvreur classique. La spécificité du zinguer est le matériau qu’il travaille. En effet, le zingueur ne recouvre le toit que de métal, que ce soit du zinc, du cuivre, du plomb, ou autre.
C’est lui encore qui installe les gouttières, bien qu’un couvreur classique l’inclue dans sa prestation le plus souvent.
Une mention complémentaire zinguerie, peut valider ce savoir-faire. Cette formation zingueur vous assurera les compétences nécessaires.
Est-il possible d’être à la fois couvreur et zingueur ?
Il est tout à fait envisageable d’être couvreur zingueur.
Le couvreur qui veut se démarquer de sa concurrence peut se spécialiser en zinguer, ce qui lui donne un plus, de la même façon que s’il devient charpentier couvreur.
Cela donne au couvreur-zingueur une possibilité d’évolution de carrière, souvent associée à une hausse salariale.
Comment devenir couvreur ?
Alors sans doute est-il temps de songer à faire une formation couvreur !
Il existe plusieurs possibilités pour devenir couvreur. Toutes les formations ne mènent toutefois pas aux mêmes diplômes, et donc aux mêmes compétences. Et souvenez-vous que les compétences, dans les métiers du bâtiment, vont le plus souvent de pair avec les salaires !
Il n’est pas possible de devenir couvreur sans diplôme. Pour monter sur le toit, vous devrez au minimum être titulaire d’un CAP couvreur. Il est toutefois possible de devenir aide-couvreur, mais le salaire aide couvreur est à la hauteur de ses qualifications : proche du SMIC.
Une formation couvreur à distance est envisageable pour certains cours auprès de certains organismes de formation. Il faut pour cela les interroger au cas par cas.
Un CAP Étancheur du bâtiment et des travaux publics est également envisageable.
Comme nous l’avons vu précédemment, il est possible de compléter cette formation de base avec une mention complémentaire en zinguerie.
Un brevet professionnel peut être un autre but à atteindre.
Ainsi un brevet professionnel de couvreur, ou encore un BP étanchéité du bâtiment, vous permettra d’accéder à ce métier.
Pour être plus avancé dans les qualifications, vous pouvez aussi vous lancer dans un brevet de maîtrise, niveau Bac +2. Le Brevet de Maîtrise Couvreur-zingueur est un titre de la chambre des métiers dont la préparation vous permettra d’accumuler rapidement une expérience notable.
Aides à la formation
Le prix formation couvreur est le plus souvent pris en charge, par votre pôle emploi si vous êtes en réinsertion, ou par votre l’éducation nationale si vous êtes encore scolarisé.
Des aides supplémentaires peuvent être demandées si besoin au niveau régional ou local.
Une formation AFPA sera plus indiquée pour les publics adultes.
Salaire d’un couvreur par mois
Des disparités régionales existent dans le métier. On peut toutefois se baser sur ces chiffres :
- Un couvreur débutant avec un niveau de diplômes minimal commence son travail en étant embauché avec un salaire couvreur par mois proche du SMIC. S’il est compétent, il peut espérer monter en salaire après une dizaine d’années d’expérience aux alentours de 1700 € par mois.
- S’il se met à son compte, un artisan couvreur définit lui-même son salaire couvreur. En fonction de son travail et des revenus de son entreprise, un bon couvreur peut se verser entre 3000 et 5000 € bruts mensuels.
Accès à l’emploi du métier de couvreur
Les métiers du BTP recrutent, et le métier de couvreur est bien demandé ! Renseignez-vous avant tout au niveau régional sur l’offre en matière d’emploi pour les couvreurs. Mais si vous êtes prêt à vous déplacer, tant que le secteur du BTP va bien, vous trouverez pour sûr du travail dans la couverture !
Les débouchés couvreurs existent aussi, que ce soit en se spécialisant comme on l’a vu dans la charpente, dans la zinguerie, mais aussi dans la pose d’équipement solaire par exemple ou pour devenir couvreur bardeur.
Couvreur, métier d’artisanat !
Réglementé par les Chambres des métiers et de l’artisanat, le titre d’artisan couvreur n’est pas dispensé à n’importe qui. Il faut en effet montrer que l’on est compétent dans son domaine, que ce soit sur la base de diplômes ou d’expérience acquise.
Si vous pouvez justifier de 3 ans d’expérience dans le métier, vous pouvez vous installer directement.
Sinon, il convient d’avoir un diplôme ou un certificat de formation en rapport avec la couverture ou l’étanchéité. Une liste des diplômes admis vous sera remise auprès de votre Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA).
Le saviez-vous ?
Il est possible de faire une vae couvreur zingueur. Renseignez-vous auprès de la CAPEB pour savoir si vos compétences sont éligibles à une Validation des Acquis de l’Expérience !
Un site web de la CAPEB est spécialisé en la matière, appelé BâtiproVAE.
Les fédérations de couvreur
De nombreux organismes fédèrent les couvreurs.
Certains sont à portée locale comme FEFICA, la Fédération des Entrepreneurs Ferblantiers, Installateurs et Couvreurs d’Alsace.
D’autres sont nationaux comme la très généraliste FFB (Fédération Française du bâtiment), la FFTB (Fédération Française Tuiles et Briques), ou la fédération compagnonnique couvreur-zingueur.
Si vous souhaitez vous rapprocher de ces institutions, elles pourront sans aucun doute vous apporter de l’aide, souvent sous la forme de conseil et/ou de formation.
Vous souhaitez prendre votre place dans les TP, couvreur zingueur est fait pour vous ?
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour gérer votre avenir et devenir un ouvrier compétent ou un artisan reconnu !
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