Comment devenir un professionnel ou artisan reconnu ?

Si vous posez la question aux artisans professionnels que vous rencontrerez, ils vous diront tous qu’il y a de nombreux avantages, mais qu’il faut aussi être prêt à relever ses manches, au propre comme au figuré, pour devenir artisan.

Même si cela est un VRAI challenge, l’aventure humaine que cela représente est toujours passionnante.

Heureusement, il existe différents « trucs » à savoir pour surmonter tous les obstacles !

Découvrez les 7 choses importantes à savoir si vous voulez devenir artisan. Il s’agit en fait de connaissance que tout artisan finit par maîtriser tant elles sont utiles !

En sachant cela, il vous sera plus facile de vous lancer dans l’aventure de l’artisanat.

devenir un professsionnel ou artisan reconnu

Vous voulez être artisan ? Prérequis.

La dénomination d’artisan rentre dans un cadre légal. Plusieurs textes de loi encadrent donc ce terme, et il faut donc pouvoir justifier de plusieurs points.

D’après la loi du 5 juillet 1996, l’artisan qui souhaite exercer certaines activités qui pourraient représenter des risques pour le consommateur doit obligatoirement avoir une qualification professionnelle. Ces différentes activités sont définies dans l’article 16 - 1.

Il faut être :

  • Une personne physique indépendante immatriculée au Répertoire des métiers
  • Etre titulaire d’un CAP, BEP ou un CQP (Certificat de qualification professionnelle), titre homologué de niveau V dans le métier concerné équivalent au CAP. 
  • À défaut, une expérience professionnelle de 3 années dans l’activité concernée est nécessaire. 
  • À ces diplômes nécessaires peuvent éventuellement s’ajouter une MC (Mention complémentaire), ainsi qu’un Brevet de professionnalisation (BP), un Bac professionnel ou encore un Brevet technique des métiers (BTM).
  • Peuvent également prétendre à être artisans les dirigeants de sociétés, des entreprises qui auraient été immatriculées au Registre du commerce et des sociétés, ou au Répertoire des métiers, depuis au moins six ans.

Il faut ensuite préparer un dossier dans lequel doivent figurer les diplômes, et le faire parvenir au président de la CMA.

Une immatriculation au Répertoire des métiers est également nécessaire. En plus des diplômes, selon les professions, un agrément des organismes ayant compétence dans le métier pourra alors être demandé.

L’entreprise concernée, pour être définie comme artisanale, devra répondre à des critères de taille et d’activité prédéterminés.

Que fait l’artisan ?

L’activité d’artisan, exercée de manière principale ou secondaire, doit obligatoirement être la prestation de service, production, transformation, ou réparation de biens.


Il n’est pas nécessaire de disposer d’un endroit fixe, car l’activité peut s’exercer de manière foraine ou ambulante.

Bien choisir les statuts de l’artisan

Le statut juridique d’une entreprise artisanale est à choisir avec attention.

Combien d’associés vont y travailler ? Quel capital est apporté ? Quelle responsabilité les dirigeants assurent-ils ?

Le régime fiscal et social, les rémunérations…, autant de critères qui doivent être pris en compte pour choisir son statut.

Le choix pourra porter sur :

  • une EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité limitée)
  • une SARL (Société À Responsabilité Limitée)
  • une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
  • une SA (société anonyme)une SAS (Société par Actions simplifiée)
  • une microentreprise

Avoir un statut juridique adapté à l’entreprise est primordial, car cela permettra d’exercer son activité tout en restant en conformité avec le cadre légal.

Mais c’est aussi une décision fiscale importante, sur la trésorerie et les obligations comptables et fiscales.

Dans le cas où l’entreprise évolue, que ce soit en termes d’activité ou de chiffre d’affaires, la législation peut éventuellement obliger à un changement de statut.

L’artisan peut également en changer si de son côté il en ressent le besoin.

Connaître les associations et réseaux de l’artisanat

Connaître les associations et réseaux de l’artisanat

Diverses structures peuvent vous aider pour monter un projet de création d’entreprise artisanale.

On y retrouve, entre autres, des organisations professionnelles comme la Confédération des PME (CPME), l’Union des entreprises de proximité (U2P), la Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services (CNAMS), la Confédération générale de l’alimentation en détail (CGAD, ou encore la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), et bien d’autres.

Parmi toutes ces structures, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat joue un rôle des plus importants. Il s’agit d’une chambre consulaire, donc un établissement public administratif, ce qui atteste de son sérieux.

De nombreux autres organismes existent, à la fois pour former les futurs artisans ou dispenser des formations complémentaires, mais aussi pour délivrer toutes sortes de certificats qui serviront à justifier de compétences et de savoir-faire. 

Dans le cadre de sa mission de représentation des acteurs privé de l’économie locale, c’est elle qui immatricule les entreprises, mais elle peut également apporter des formations et divers conseils, particulièrement appréciés des artisans débutants.

Elle saura efficacement gérer toute demande de prise en charge.

Demander sa carte d’identification

La Chambre des métiers et de l’artisanat distribue chaque année, à chacun des artisans-chefs d’entreprise et autoentrepreneurs, une carte professionnelle leur permettant de justifier de leur inscription. L’artisan peut alors s’en servir comme d’un faire valoir pour ses clients, leur garantissant une certaine qualité de travail.

Auprès de ses fournisseurs, cette carte permet de se distinguer de la clientèle grand public, afin d’obtenir des prix ou des avantages éventuellement plus intéressants.

Cette carte, gratuite est normalement adressée aux intéressés par courrier chaque année, entre février et mars.

Bien connaître les normes

Au-delà de l’importance du label pour les métiers de l’artisanat, il est important de comprendre celle des normes.

Tout artisan se doit de respecter les normes du travail qu’il entreprend. Il s’agit d’un document internationalement accepté, créé par un institut reconnu par l’Organisation internationale de normalisation (ISO).

Ces normes couvrent presque l’ensemble de ce qui peut être fait dans le bâtiment. 

Normes facultatives et normes obligatoires

La plupart de ces normes ont un caractère facultatif. Toutefois, la plupart des artisans les suivent, car elles sont gage d’une qualité de travail commune. Aussi, il est beaucoup plus aisé pour l’ensemble de la profession que chacun travaille avec les mêmes standards, car cela facilite le travail de tous.


Certaines de ces normes, toutefois, sont obligatoires, souvent car elles ont un enjeu important de sécurité ou de protection de l’environnement, comme les plans climat-énergie, ou encore la réglementation thermique (RT)

Il est bien sûr possible de produire un travail dépassant le niveau requis par les normes.

Afin que l’application de ces normes puisse être contrôlée, elles sont le plus souvent comprises et sous-entendues dans un label.

chercher des chantiers gratuitement

Acquérir des qualifications et des certifications

Les entreprises qui ont besoin de certifications peuvent demander aux organismes certificateurs et organismes de qualification agréés des documents prouvant leurs qualifications.

Un label correspond le plus souvent à une certification. Plus ou moins engageant, il peut servir de simple argument marketing, ou être un point de pivot du travail dans une entreprise.

Certains de ces labels sont certifiés par des organismes ayant été accrédités par le Comité français d’accréditation (Cofrac). Il s’agit d’une association à but non lucratif, unique instance d’accréditation française.

Il existe une multitude de labels, visant des buts très différents, par exemple :

  • Qualibat, certification générique du bâtiment
  • Qualifelec, pour les artisans du génie électrique et énergétique
  • QualiSol, pour les installateurs de systèmes basés sur l’énergie renouvelable
  • Qualibois, destiné aux installateurs de chaudières à bois
  • QualiPV, pour les installateurs de panneaux photovoltaïques
  • QualiForage, pour les perceurs de forages géothermiques
  • QualiPac QualiEau pour les plombiers chauffagistes
  • QualiFioul

Parmi les labels on retrouvera aussi :

  • ÉCO Artisan®, qui permet d’afficher la mention RGE
  • PG Installation et PG Maintenance, pour les professionnels du gaz
  • NF environnement, délivré par CEQUAMI
  • ISO 9001, qui récompense une haute qualité de management

Certains, comme les labels RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), sont fournis après une formation et/ou un stage.

A retenir

Le label RGE est utile au client pour identifier un artisan du bâtiment à même de réaliser des travaux de rénovation énergétique, et dont les compétences ont été reconnues.

Le client pourra ainsi bénéficier d’avantages, par exemple l’ouverture du droit aux aides financières pour un logement ancien

L’artisan pourra donc valoriser sa formation auprès de sa clientèle, comme argument de vente de ses services et de professionnalisme.

Le coût des labels

L’obtention des labels a bien sûr un coût, qui sera différent en fonction, notamment, du label visé et de la taille de l’entreprise. Un nombre important de personnes à former alourdira forcément la facture.

D’autres frais seront engagés par les organismes de certification concernant les labels, coûts qui seront répercutés à l’artisan. On peut penser par exemple à ceux des contrôles sur les chantiers, qui permettent de vérifier que l’entreprise respecte bien ses engagements et sa formation, ou encore le renouvellement du label qui finit par expirer.

Les coûts peuvent sensiblement varier d’un organisme formateur à l’autre. Il est donc important de bien se renseigner sur la question avant d’engager des frais.

Zoom sur : le FAFCEA

LE FAFCEA est un organisme administré par L’U2P (Union des Entreprises de Proximité) et la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises)

Il peut apporter des conseils, et éventuellement financer une formation aux artisans qui en font la demande, ou à leurs employés.

Déposer une marque professionnelle

C’est l’Institut national de la propriété industrielle qui gère les marques en France. C’est donc par lui qu’il faut passer pour faire le dépôt d’une marque, brevet, dessin ou modèle.

Une marque permet à une entreprise d’être reconnue facilement, sans être confondue avec sa concurrence. Elle est le plus souvent associée à un logotype.

Sur le plan commercial, elle permet de faire valoir une image de marque. C’est donc un atout indéniable qu’un artisan peut donner à son entreprise.

Il est indispensable de déposer une marque si l’on veut pouvoir se défendre sur le plan juridique contre le vol de propriété industrielle.

Le dépôt d’une marque peut se faire facilement en ligne. Il s’agit d’un service payant.

Si vous avez assimilé toutes ces données concernant l’artisanat, bravo ! Le parcours de l’entrepreneuriat devrait être plus facile pour vous !

Vous devriez maintenant connaître la réponse à cette question primordiale :

Vers quel organisme vous tournerez-vous en premier pour poser les questions complémentaires spécifiques à votre activité ?